Le train pour Nice est sur le point de partir. Soyez prudent lorsque vous fermez les portes.
Installé dans mon siège inclinable, je regarde la gare de Nancy s'éloigner. Le train Lunéa emprunte la ligne ferroviaire qui longe le quai Claude-le-Lorrain puis, prenant de la vitesse, traverse les banlieues : Maxéville, Frouard, Pompée…
Peu de temps après, les lumières de la ville s’éteignent et le train se dirige vers la campagne. Assis dans la direction opposée du train, appuyé contre la vitre, je vois le halo de lumière de la ville.
Plongé dans l’obscurité, le train avance à grande vitesse.
La voiture 17 dans laquelle je me trouve occupe, comme d'habitude, l'arrière du train, derrière les voitures-lits de première et deuxième classes. Mon siège est l'un des quatre que la SNCF propose à moitié prix : il est situé au bout du train. Quand je suis du côté de l'allée, je vois les rails derrière le train puis ils disparaissent dans la nuit. Mais cette fois, je suis du côté de la fenêtre. « Beaucoup mieux, me disais-je, je serai plus tranquille qu'au bord de l'allée centrale. »
Autour de moi les gens s'installent : certains sortent couvertures et coussins ; d'autres grignotent un fruit ou un bonbon ; d'autres lisent un journal. Pour le moment, le siège à côté de moi reste vide, mais je sais qu'il sera bientôt occupé : pendant la nuit, le train s'arrête plusieurs fois et les voyageurs montent ou descendent.
Dans la voiture 17 du train Lunéa, où se trouvent les sièges inclinables, si vous voyagez seul, vous passez la nuit à côté d'une personne que vous ne connaissez pas, que vous n'avez jamais vue. Parfois, pendant le sommeil, on s'emporte et il arrive que nos mains ou nos genoux se frottent. On se retourne, on change de position, on touche l'autre – l'étranger d'à côté – qui s'est lui aussi laissé endormir. C'est une sensation étrange, cette intimité de la nuit...
Vingt-deux heures. L'inspecteur vient vérifier les titres de transport. Chaque voyageur a un statut différent : cela prend du temps. Une fois son travail terminé, l'homme en uniforme éteint la lumière et disparaît : on ne le reverra plus pendant tout le voyage. La voiture est plongée dans le noir. C'est le signal du sommeil : chacun s'installe le plus confortablement possible à son siège ; On entend encore le bruissement des emballages de bonbons et, au bout de quelques instants, les premiers ronflements viennent troubler le silence.
Je ne veux pas dormir : c'est trop tôt pour moi. Impossible à lire, il fait trop sombre. Je mets le nez à la fenêtre pour essayer d'apercevoir un peu de vie, les lumières, la forme du paysage... rien, nous sommes en plein champ, en plein hiver. Le verre froid me fait frissonner.
Cachée par la nuit et par mon manteau, je me caresse. Je passe lentement ma main sur chacun de mes seins, puis avec un doigt je fais des cercles autour des mamelons. Puis je les pétris, mes pointes s'allongent. En même temps, je ressens un picotement dans mon pénis. Ma respiration devient lourde, je me dégourdis les jambes, me penche en arrière. Je continue à masser mes seins à deux mains. Mes tétons s'étirent vers le ciel avec plaisir. Je n’en peux plus, je déboucle ma ceinture, j’ouvre mon gilet. A travers le tee-shirt fin, je sens la plénitude de ma poitrine. Ici, je joue avec mes bouts : je les attrape, je les pince, je les lance à droite, à gauche. Je contracte mon ventre et me cambre. Il est plus fort que moi, je soulève ma chemise, je dégrafe mon soutien-gorge ; attrape mes seins. Ils sont ronds, gros et doux, chauds. Je ferme les yeux de bonheur. Je sens une explosion de feu dans mon sexe.
Ma main gauche descend sur mon ventre. Pendant que je continue à masser mes seins, je défais le bouton et la braguette de mon jean. Je mets ma main sous ma culotte et avec mon index je fais un cercle autour de mon pénis. Mon clitoris est déjà gros sous ma main. Je le fais tourner, je l'écrase ; Le plaisir monte, monte... il déborde. Ma culotte est toute mouillée, j'enfonce brutalement mon majeur dans mon vagin ; Je jouis intensément pendant de longues minutes !
Dans une délicieuse léthargie, je m'endors...
Ensuite, le train entre en gare. « Culmont-Chalindrey, arrêt de vingt minutes. " J'ouvre les yeux ; l'allée centrale du wagon est occupée par des gens qui veulent respirer de l'air frais pendant que les agents de la SNCF changent de locomotive. Certains voyageurs descendent, d'autres montent dans le wagon 17.
Un homme me souhaite une bonne nuit, laisse son sac dans le porte-bagages supérieur et s'assoit à côté de moi. Il incline son siège, semble s'endormir. Un coup de sifflet... Les voyageurs regagnent le train qui repart. Nous quittons la gare et ses lumières. Encore une fois l'obscurité, le silence... le voyage continue...
Il doit être minuit, je dors sur mon siège. Le train s'arrête. J'ouvre les yeux, il n'y a pas de lumière, nous ne sommes pas en ville. Que se passe-t-il ? Personne ne bouge dans le wagon, mais les ronflements ont cessé : tout le monde attend avec impatience que le train reparte. Mais il ne part pas. Au contraire, le bruit des moteurs s'arrête, nous restons immobilisés dans le champ, en pleine nuit, sans lumière, sans chauffage. Combien de temps cela va-t-il durer?
L'attente est interminable. Je soulève mon manteau et me blottis contre moi. Vingt, trente minutes s'écoulent. Je frissonne. Les gens fouillent dans leurs bagages et en sortent des pulls, des écharpes et des articles en laine. Mon voisin se lève, sort une grande couverture de son sac, et sans dire un mot, la met sur lui et moi. Puis il soulève l'accoudoir qui nous sépare, se place contre moi : bras contre bras, cuisse contre cuisse, genou contre genou...
Une voix grave me murmure à l'oreille :
- Rien de tel que la chaleur humaine pour se réchauffer.
Je ne bouge pas, je ne dis pas un mot. La couverture et les corps de chacun me font du bien. Je ne tremble plus. Peu après, une main se pose sur ma cuisse. Alors qu'il m'attire vers lui, l'inconnu murmure :
- Vous êtes contre la vitre gelée ; alors reste près de moi.
Nous sommes restés longtemps ainsi, sans bouger, les uns contre les autres. Puis les locomotives du train redémarrent, le train repart ; nous sommes sortis. Je suis heureux ainsi, la tête posée sur l'épaule de l'inconnu, en pleine nuit, avec le balancement du train. Je ne veux pas me séparer de lui.
Une des mains de l'homme continue de me tenir les jambes, l'autre me caresse au-dessus de mes seins, à travers le gilet. Puis il remonte, me caresse le cou, jusqu'à la peau. Je frissonne. Il déboutonne mon gilet, caresse mes seins à travers la chemise. C'est bon, c'est doux, je ne bouge pas, je laisse passer. L'inconnu remarque que je ne porte pas de soutien-gorge, que mes tétons durcissent. Il passe sa main sous ma chemise, caresse doucement mon cou et mes épaules. Puis il baisse la main et les arcs qu'il dessine sur ma peau d'une épaule à l'autre se rapprochent de mes seins. J'ai poussé un gémissement. Ensuite, il touche mon sein gauche du bout des doigts, touchant le mamelon. Il bouge ses doigts et mes seins gonflent ; les mamelons deviennent pénétrants. L'inconnu caresse l'autre sein de la même manière ; Je me cambre sous la couverture, envahie par le désir.
Je recule, rentre mon ventre et écarte les jambes. L'homme se cache sous la couverture, me chatouille le téton avec ses lèvres, joue avec, le mordille, le suce, tire dessus, recommence... Je me mords la langue pour m'empêcher de pleurer !
J'attrape sa queue à travers son pantalon. Comme il a l'air grand, bon, chaud et doux à la fois ! Je le caresse à travers le velours, le sens, le frotte, le sens grandir sous mes doigts. Je le masturbe à travers le tissu.
Fermez les yeux, profitez de mes caresses. J'ai mis ma main dans ses sous-vêtements, attrapant sa bite dure comme de la pierre. Je le masturbe, bouge ma main de haut en bas. L'homme est très excité.
Il déboutonne mon jean, arrache ma culotte et fouille dans ma polaire. Il enfonce trois doigts dans mon vagin. Puis il se retourne, pousse, retire, pénètre le plus profondément possible. Fou de plaisir, je mouille d'abondance. Je n’ai jamais éprouvé autant de plaisir, j’enchaîne les orgasmes !
À mon tour, j'ai plongé sous la couverture et j'ai avalé tout son sexe. Je l'aval, je le lèche, je le suce. C'est délicieux. La salive coule de chaque côté de ma bouche, ça me ravit. Le liquide coule dans ma gorge, nectar suprême ! Nous restons tous les deux paralysés, les yeux fermés, puis je me lève. Mon inconnu me tend un mouchoir. Je pose ma tête sur son épaule ; Il passe son bras autour de mon cou et nous couvre avec la couverture.
Nous restâmes longtemps immobiles, tous deux aussi surpris l'un que l'autre, mais calmes. Nous nous sommes endormis. Je ne peux pas dire si des passagers ont réalisé ce qui se passait dans les sièges au bout du train. Nous n'avons même pas ouvert les yeux à Lyon-Part-Dieu car nous avions envie que le temps s'arrête, que la nuit continue.
Il vient me chercher et me pose sur la tablette. Il enlève mon jean, ma culotte mouillée, enfouit sa tête dans ma fourrure. Sa langue longue et épaisse s'enfonce en moi, bouge, tourne dans tous les sens. Je suis hors de moi, m'ouvrant pour lui permettre d'aller plus profondément avec sa langue. Il me mord, me suce, me baise... et je tremble tellement que je jouis. Tout mon être tremble, ses baisers m'emmènent en extase !
Je me calme petit à petit ; L'homme leva la tête et me regarda avec un regard étrange. Je m'appuie sur ses épaules pour descendre de la tablette. Il se tient devant moi, grand et fort.
Je m'agenouille, ouvre sa braguette, baisse son pantalon et regarde avec impatience le pénis qui se présente. Je lèche sur toute la longueur, je lèche avidement, je l'enveloppe. C'est excessif ; Ma bouche est trop petite pour l'accueillir. Je mange ce pénis infini, je jouis, j'étends encore plus ce pénis extraordinaire... Je suce ; La boue coule partout. Je sors la bite de ma bouche et ma main prend le dessus : cette bite, toute mouillée, toute glissante, est merveilleuse à caresser, secouer, masturber ; Je l'embrasse, je l'avale ; L'extase dure longtemps.
L'homme me retourne, pousse sa colossale machine... Je recommence à jouir de tout mon être en hurlant. Il éjacule en m'offrant son sperme dans un grand cri rauque... Puis il s'effondre à côté de moi ; Je me laissai tomber par terre en fermant les yeux ; De grands chocs me traversent.
Combien de temps sommes-nous restés comme ça ? Je ne sais pas. Je pense que Valence est passée, et Avignon, et Arles... sans qu'on s'en rende compte...
Il était environ six heures... quelqu'un frappa à la porte de la cabine. Quelqu'un a dit quelque chose d'incompréhensible derrière la porte. Mon compagnon s'est réveillé ; Nous nous rhabillons et retournons à nos places au bout du train : depuis Culmont-Chalindrey, la voiture 17 est en tête.
Ceux qui restent ne veulent plus dormir. Nous nous dirigeons vers la plateforme, où fonctionnent les distributeurs automatiques. On boit du café, on fume, on discute...
Il était sept heures et demie lorsque le coup de canon fut donné. L'ambiance n'est plus la même. Les gens ont changé, la lumière aussi, le silence n'est plus de mise.
- Où descends-tu ? me demande mon voisin.
- À Antibes.
- Moi, à Nice.
La fin du voyage se déroule sans que nous échangions un mot. Je m'endors. Mon voisin aussi, je suppose. Toulon, Les Arcs, Saint-Raphaël… On suit la mer sans fin. A Cannes, je vais aux toilettes pour me coiffer, me brosser les dents, appliqué du noir sur mes paupières. Je veux m'assurer d'avoir l'air présentable, qu'aucune de mes folles soirées ne se reflète sur mon visage.
Frédéric sera sur le quai de la gare, prêt à m'embrasser.
Je retourne chez moi, range mes affaires. Une voix grave dit merci. Je le remarque à peine. Je réponds par un murmure. 09h30 : « Antibes, arrêt de deux minutes. » Le train arrive en retard, quelques minutes seulement, après les mille kilomètres qu'il vient de parcourir.
Frédéric me prend dans ses bras :
- As-tu réussi à dormir ? Allez, on prend le petit déjeuner... Je regarde par la fenêtre de la voiture 17. Il n'y a personne. Et je me dis que je ne connais même pas son nom...