Nous avons répété jusqu'à tard dans la nuit, transformant un simple fantasme en un scénario détaillé et excitant. Sa voix envoûtante maintenait l'intensité. À bout de souffle, j'ai murmuré :
- Je vais le faire !
L'excitation était insupportable, et il me prit sauvagement. Chaque coup de rein s'accompagnait de ses injonctions :
- Tu le feras, hein, demain, jure-le !
Soumise à ses assauts, j'ai joui intensément. Le matin, il était parti, me laissant seule mais déterminée. À 13 heures, prête et impatiente, je me suis préparée minutieusement : bain chaud, rouge à lèvres vif, collier de cuir, vernis éclatant, hauts talons aiguilles, lunettes noires. Je suis nue sous l'imperméable.
Sur le divan, j'attends. Je tremble un peu. Je fume une cigarette en silence, regardant mon reflet provocant dans le miroir. À l'heure dite, j'enfile l'imperméable, le décolleté découvrant ma peau blanche. Je suis nue dessous. Je me lance, comme on saute dans le vide.
Je bouge légèrement et je sens la doublure de l’imper effleurer mes seins, caressant agréablement mes tétons qui se durcissent. Le tissu flotte contre mon derrière, et je ressens l’écho de la ceinture sur mon sexe. Mes poils se collent au tissu, m’excitant et me faisant mouiller. Je vérifie discrètement que mes mains peuvent atteindre mon sexe pour me caresser si nécessaire.
Je respire profondément et quitte la chambre, laissant tout derrière moi. Mes talons claquent sur le sol du couloir de l’hôtel. Je descends l’escalier, me retenant à la rampe. Mes doigts vernis brillent sous la lumière.
Je me dirige vers le hall, un liquide coulant sur mes cuisses. Séville est belle à cette période de l’année, les parfums de jasmin emplissent l’air. Je traverse la réception, évite le concierge et sors par la porte tournante, me retrouvant enfin à l’extérieur.
L’air chaud de Séville s’infiltre sous mon manteau, caressant ma peau nue. Je sens le tissu bouger, et l’air frais éveille chaque partie de mon corps. Concentrée, je me laisse emporter par cette sensation enivrante.
Un coup de klaxon : le manteau retombe sur mes épaules nues. Les yeux écarquillés, je traverse l’avenue encombrée de voitures, le cœur battant d’excitation. Quelle folie ! Il faut vivre l’instant, se laisser porter, s’abandonner, comme il me l’a conseillé. Je marche rapidement, presque en volant, dans le dédale des rues. Je ralentis pour atteindre la terrasse du café, tranquillement. Je prends mon temps, flâne, dévisage les passants. Leurs réactions sont variées : étonnées, choquées, espiègles, parfois vicieuses, mais jamais indifférentes.
Je croise un beau brun ténébreux et le fixe effrontément. Il me suit des yeux, la convoitise visible. Adios, amigo ! Je ris de mes bêtises, la confiance me gagne. Je libère mes cheveux. En terrasse, mes jambes nues touchent la chaise métallique. J’écarte légèrement les jambes, sentant l’air circuler et refroidir ma peau laiteuse. Mon sexe se réchauffe au doux balancement. Je halète, bouche entrouverte. Un garçon de café approche, plutôt mignon. Je me prépare à m’amuser, prête à profiter de ce jeu audacieux.
- Chocolate con churros, por favor !
Je suis assise, il est debout. J'attends, impatiente, que son regard se perde dans mon décolleté. Inévitablement, il cède. Je jubile intérieurement. Le serveur rougit mais comprend que je le taquine et que je suis intéressée. Il part chercher ma commande avec enthousiasme.
Place Santa-Cruz, un joueur de guitare joue sous les orangers. Je suis prête à toutes les folies, mais toi, mon complice, où te caches-tu ? Je sais que tu m'observes, excité par notre jeu. Je veux te provoquer jusqu'à ce que tu craques, que tu viennes me sauver ou me laisses aux mains des brutes que je vais réveiller.
La pensée de cette alternative m'excite. Je me tords sur ma chaise, mes mains frotte mon sexe, violemment, jouissant de plaisir mêlé d'une pointe de honte. Un brin de vent souffle dans mes cheveux. M'as-tu vue ? Rien ne bouge, le serveur est en retard avec ma commande. Je suis certaine qu'il n'a rien raté de mon show.
Le temps passe, mon chocolat est délicieux, mais mon excitation demeure. Je sais que tu m'observes, la main sur ta verge. Viens à moi, je suis prête. Toujours pas de mouvement. Tu passes ton tour, espèce de pervers ! Je décide de partir affronter la foule des magasins, saisissant l'addition.
Catastrophe, je n'ai pas d'argent ! C'était ton plan. Je souris en rageant. Tu veux que je séduise le garçon, que je le supplie, que je me rabaisse. Ça, jamais ! Le défi m'exalte. Mon cœur bat plus fort, des pulsions inconnues me submergent. Je vais me venger. Et après ça, tu ne penseras qu’à moi en te branlant.
À cette heure du jour, tout est calme autour du Tablao. Le serveur, seul dans son restaurant, observe mon dos. Je me lève, décidée. Nos regards se croisent, je marche vers lui avec assurance. Il a du charme, pas très grand mais élégant. Je l’approche, hypnotique, jusqu’à ce qu’il plonge son regard dans mon décolleté. Je jubile intérieurement.
Je le gifle brusquement. Le son résonne dans le restaurant, il vacille mais ne recule pas. Je souris pour l'encourager, il semble troublé mais revient à lui. Une seconde gifle le fait fléchir. J’ouvre mon imperméable, dévoilant mon sein. Il tombe à genoux, pressant son visage contre ma poitrine, l’embrassant et la léchant avec passion.
Je retiens ses mains, l’étrangle doucement, puis déchire sa chemise pour pincer ses tétons. Mon désir grandit, mes ongles marquent sa peau. Ses pleurs et halètements intensifient ma jouissance. Je soulève une jambe, jouant de mon pied sur ses dents, puis le force à lécher mes orteils.
Je pousse sa tête entre mes jambes, le guidant avec fermeté. Sa langue délicate me fait frissonner, chaque mouvement augmentant mon plaisir jusqu’à ce que j'atteigne l'extase.
Revenant à moi, je m'éloigne, le laissant épuisé au sol. Je remets mes chaussures, ajuste mon imperméable et quitte le restaurant. Dans les rues de Séville, je suis seule mais satisfaite, espérant que mon amant mystérieux reviendra pour poursuivre ses visites et m'encourager à explorer mes fantasmes.
